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Grigory Sokolov
Samedi 19 novembre à 20h00 • Auditorium de l’Opéra
Bordeaux

Sokolov©Anna-Flegontova.jpg

Henry Purcell

Suites et Pieces  pour  clavecin
 

---Entracte---

Beethoven
Variations Héroïques Op.35

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Brahms

3 Intermezzi, Op.117

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La nature unique de la musique du moment présent, qui ne peut être répétée à l’identique, est une notion centrale pour comprendre la beauté expressive et l’honnêteté fascinante de l’art de Grigory Sokolov. Les interprétations poétiques du pianiste russe, qui dégagent une intensité mystique au concert, naissent d’une profonde connaissance des œuvres qui forment son vaste répertoire. Ses programmes de récital balayent toute l’histoire de la musique, depuis des transcriptions de polyphonie sacrée du Moyen Âge et des pièces pour clavier de Byrd, Couperin, Rameau et Froberger jusqu’à des grandes pages du XXe siècle de Prokofiev, Ravel, Scriabine, Rachmaninov, Schönberg ou Stravinsky, en passant par Bach, Beethoven, Schubert, Schumann, Chopin et Brahms. Largement reconnu parmi les amateurs de piano comme le plus grand pianiste d’aujourd’hui, c’est un interprète universellement admiré pour sa force visionnaire, sa spontanéité envoûtante et son engagement de tous les instants au service de la musique.

Grigory Sokolov est né à Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) le 18 avril 1950. Il commence le piano à cinq ans et, deux ans après, entre dans l’école spécialisée du Conservatoire de Leningrad où il commence sa formation dans la classe de Liya Zelikhman. Il a ensuite pour professeur Moisey Khalfin. En 1962, il donne son premier récital à Leningrad. En 1965, il gagne le premier prix du Concours national russe, une belle reconnaissance de son talent prodigieux. L’année suivante, on parle de lui en dehors des frontières de l’Union soviétique lorsque, à l’âge de seize ans, il devient le plus jeune musicien de tous les temps à obtenir la médaille d’or au Concours international Tchaïkovski de Moscou. Emil Gilels, le président du jury, sera par la suite un ardent promoteur du jeune Sokolov.

Grigory Sokolov a joué en tant que soliste avec les plus prestigieux orchestres, avant de décider de se concentrer exclusivement au récital. Sokolov joue plus de 70 concerts par an, se plongeant entièrement dans un seul programme qu’il présente dans toute l’Europe et au-delà.

À la différence de nombreux pianistes, Sokolov s’intéresse au plus près à la mécanique des instruments qu’il joue et à leur préparation avant le concert. Il passe des heures à étudier leurs caractéristiques, s’entretenant longuement avec l’accordeur afin que celui-ci fasse un réglage conforme à ses exigences. « Il faut des heures pour comprendre un instrument parce que chacun a sa propre personnalité, et on joue ensemble », explique-t-il. L’osmose entre l’interprète et l’instrument est essentielle pour la fluidité de ses idées musicales. Économe dans son usage de la pédale, il obtient tout ce qu’il veut avec son incomparable technique digitale, depuis les plus subtiles nuances de sonorité et de texture jusqu’aux contrastes les plus hardis. Les comptes rendus attirent régulièrement l’attention sur sa capacité étonnante à phraser des voix individuelles au sein d’une polyphonie complexe et à projeter des lignes mélodiques ininterrompues.

L’art charismatique de Grigory Sokolov a le pouvoir de susciter chez les auditeurs la concentration nécessaire pour leur permettre d’appréhender les œuvres même les plus familières dans une perspective nouvelle. Dans ses récitals, il crée un lien étroit entre le public et la musique, dépassant le côté brillant et superficiel des choses pour révéler un sens spirituel profond. Son jeu repose sur les solides fondements de sa personnalité singulière et de sa vision.

En 2014, Sokolov signe un contrat en exclusivité avec Deutsche Grammophon, et sort son premier album depuis près de vingt ans, un récital sensationnel enregistré en direct au Festival de Salzbourg 2008. Ce double disque, qui renferme deux sonates de Mozart, les vingt-quatre Préludes op.28 de Chopin, et des bis de J.-S. Bach, Chopin, Rameau et Scriabine, reflète la largeur de son répertoire. Il est suivi en janvier 2016 d’un deuxième album de deux disques, Sokolov – Schubert/Beethoven avec les quatre Impromptus D 899 et les Trois Pièces pour piano D 946 de Schubert enregistrés en live à la Philharmonie de Varsovie en 2013 et la Sonate Hammerklavier de Beethoven et une série de bis de Rameau et Brahms, enregistrés au Festival de Salzbourg en 2013. Son troisième enregistrement, paru en mars 2017 comprend la captation de deux concertos en live : le Concerto pour piano en la majeur KV488 de Mozart (enregistré à la Salzbourg Mozart Week en 2005) et le Concerto pour piano n°3 de Rachamaninov (enregistré aux BBC Proms en 1995). Ces archives seront publiées avec le DVD du film documentaire de Nadia Zhdanova « A Conversation that Never Was », un portrait révélateur de Sokolov, basé sur des entretiens avec les amis et collègues du pianiste et illustré avec des images inédites d’archives privées.

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