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Elisabeth Leonskaja
Lundi 8 novembre à 20h • Auditorium de l’Opéra

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« La dernière grande Dame de l’Ecole Soviétique » écrit un journaliste français et un critique espagnol la qualifie d’anti-diva. Ils ont raison tous les deux.

Depuis plusieurs dizaines d’années, Elisabeth Leonskaja compte parmi les pianistes les plus fêtés de notre époque. Dans un monde dominé par les médias, Elisabeth Leonskaja reste fidèle à elle-même et à la musique, dans la pure tradition des grands interprètes soviétiques comme David Oïstrakh, Sviatoslav Richter ou Emil Gilels qui, malgré les conditions politiques les plus pénibles, restaient toujours soucieux de la quintessence de la musique. Sa modestie quasi légendaire accentue encore sa timidité face aux médias. Mais dès qu’elle entre en scène, le public sent la force qu’elle tire de son dévouement pour la musique.

Née d’une famille russe à Tbilissi en Géorgie, elle fut considérée comme une enfant prodige et donna ses premiers concerts à l’âge de 11 ans. Son talent peu commun lui ouvrit les portes du Conservatoire de Moscou. Alors qu’elle y était encore étudiante, elle gagna des prix aux concours internationaux de renom : Enesco, Marguerite Long et Queen Elisabeth.

L’évolution musicale d’Elisabeth Leonskaja a été marquée par sa coopération avec Sviatoslav Richter. Ce pianiste de génie a su reconnaître son exceptionnel talent dont il a assuré la promotion non seulement par des leçons et des conseils, mais également en l’invitant à jouer en duo avec lui dans le cadre de différents concerts. Un tel duo est un événement musical ! L’amitié musicale et personnelle qui liait Sviatoslav Richter et Elisabeth Leonskaja n’a pris fin qu’avec le décès de Richter en 1997. En 1978, Elisabeth Leonskaja quitta l’Union Soviétique pour s’établir à Vienne. Son remarquable concert au Festival de Salzbourg en 1979 a marqué le début de sa carrière concertante dans les pays de l’ouest.

Elisabeth Leonskaja a joué en soliste avec pratiquement tous les orchestres de premier plan comme le New York Philharmonic, le Los Angeles Philharmonic Orchestra, le Cleveland Orchestra, le London Philharmonic Orchestra, le Royal Philharmonic Orchestra, le BBC Orchestra de Londres, le Tonhalle Orchester de Zurich, la Philharmonique de Berlin, le Gewandhausorchester de Leipzig, les orchestres de radio de Hambourg, Cologne et Munich, la Philharmonie Tchèque et de nombreux autres orchestres sous la direction des grands chefs comme : Kurt Masur, Sir Colin Davis, Christoph Eschenbach, Christoph von Dohnany, Kurt Sanderling, Maris Jansons et Yuri Temirkanov pour n’en citer que quelques uns. Elisabeth Leonskaja est régulièrement l’hôte fort appréciée des principaux festivals d’été comme le Festival de Salzbourg, les Festwochen de Vienne, Lucerne Festival, le Festival du Schleswig-Holstein et la Schubertiade de Hohenems, mais aussi des soirées pianistiques régulièrement données dans les grandes métropoles de la musique comme Paris, Madrid, Barcelone, Londres, Edimbourg, Munich, Zurich ou Vienne.

Toutes ces activités de soliste ne l’empêchent d’ailleurs pas d’accorder une part importante de son travail à la musique de chambre et de donner fréquemment des concerts avec les quatuors Emerson, Borodin et Artemis.

Une discographie considérable témoigne du haut niveau artistique de cette pianiste de talent et lui ont valu, entre autres, le Prix Caecilia pour les sonates pour piano de Brahms et le Diapason d’Or pour ses enregistrements d’oeuvres de Liszt. Parmi d’autres enregistrements importants on peut citer les concertos pour piano de Tchaïkovski avec le New York Philharmonic Orchestra et Kurt Masur, les concertos pour piano de Chopin avec la Philharmonie Tchèque et Vladimir Ashkenazi, ainsi que les concertos pour piano de Chostakovitch avec le Saint Paul Chamber Orchestra.
Son pays d’élection, l’Autriche, a rendu honneur au travail d’Elisabeth Leonskaja : elle est Membre d’honneur du Konzerthaus de Vienne et a reçu en 2006 la Croix Fédérale du Mérite de première classe, la plus importante distinction d’Autriche qui lui a été décernée pour sa contribution à la vie culturelle du pays. Aujourd’hui, la « Lionne du clavier » est une pianiste mûre toujours aussi exceptionnelle qui sait faire passer sa virtuosité au second plan.

André Boucourechliev (Paris) écrivait à son sujet dans le magazine « Diapason » : « Le chemin de Leonskaja est un chemin de cimes. Par le dépassement de soi, l’exigence, la passion et l’intelligence, elle se place au rang des plus grands, non seulement d’aujourd’hui mais de l’époque : au rang d’une Clara Haskil ou d’un Lipatti, la modernité en plus ».

“Le chemin de Leonskaja est un chemin de cimes, écrivait André Bouchourechliev. Par le dépassement de soi, l’exigence, la passion et l’intelligence, elle se place au rang des plus grands (…)” Toutes les apparitions de la pianiste constituent des moments privilégiés, à ne manquer sous aucun prétexte, car c’est toujours un privilège que de pouvoir goûter son jeu, héritier de plus belle tradition russe. Avec une noblesse, un lyrisme et une palette de couleurs infinie, Elisabeth Leonskaja distille la musique avec un émerveillement intact et sait en renouveler notre perception.

Mozart
Fantaisie en ut mineur, KV 475
Sonate en ut mineur, KV 457

Schubert
3 Klavierstücke D. 946

Brahms
3e Sonate en fa mineur op. 5

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